Dans ce qu’il considère être le mois le plus fou de sa vie professionnelle, le propriétaire du salon de coiffure Euphoria, Christian Tourigny-Poirier voit enfin le sommet de la montagne. La journée du 24 mai marque le premier jour de son nouvel établissement depuis l’incendie qui a ravagé son deuxième commerce, en avril dernier.
L’homme d’affaires connu dans la communauté en a fait du chemin pour revenir aussi fort qu’il l’était avant le brasier. En seulement quelques semaines, celui-ci a fait les démarches pour trouver un nouveau local, l’acheter, établir le concept intérieur et planifier les travaux. Tout ça en gérant son salon principal et ses employés. En tout, c’est près de 150 000$ qui ont été investis pour rebâtir cette seconde entreprise, qui est située près du IGA, dans le centre-ville de Val-d’Or.
«Je me considère un peu chanceux, car les locaux qui étaient disponibles étaient soit en très mauvais état, soit ils n’étaient pas fonctionnels pour un salon de coiffure ou soit ils étaient trop chers. L’année dernière, on avait repéré ce bâtiment pour y construire un troisième salon. Finalement, on n’était pas plus intéressé. On est allé le visiter de nouveau, et on s’est assis pour essayer de construire quelque chose là-dedans», explique le propriétaire.
Dans l’ancien commerce, les barbiers et les coiffeuses se marchaient sur les pieds. Avec la disposition du nouveau salon, les deux départements auront droit à leur propre section. Une idée qui a généré des dividendes, puisque Euphoria n’a perdu aucun employé après l’incendie, même qu’une nouvelle coiffeuse a récemment rejoint l’équipe.
«On n’aurait pas réussi à l’attirer avec notre ancien local, ne cache pas Christian Tourigny-Poirier. Quand elle a vu le projet pour le nouveau salon Euphoria, elle m’a dit qu’elle voulait embarquer dans l’aventure.»
La suite des procédures
L’enquête est toujours en cours pour déterminer les circonstances entourant l’incendie qui a ravagé 3 commerces et 13 logements, près de l’intersection de la 7e Rue. Le dossier avait été transféré à la Division des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec.
En attendant de connaître les détails entourant l’événement, le propriétaire du salon de coiffure continue d’être impliqué dans le processus de l’enquête et des assurances.
«Les pompiers et les inspecteurs m’ont contacté. Ils sont encore sur le dossier et ils sont vraiment avec nous là-dedans. Promutuel nous a beaucoup aidés, mais c’est sûr que les coûts ne sont plus les mêmes. Tout est plus cher à cause de la Covid-19. Le choix n’est pas là non plus. Si tu veux un miroir, tu prends lui qui est disponible, sinon ça va dans cinq mois», illustre l’entrepreneur.