Les cheveux d’un peu tout le monde ont eu le temps de pousser de quelques pouces durant le confinement! Pas étonnant donc qu’à Val-d’Or comme ailleurs, les salons de coiffure soient littéralement pris d’assaut depuis le 1er juin.
C’est notamment le cas du salon Coiffure Euphoria, au centre-ville, où il y a pas moins de trois à quatre semaines d’attente tellement la demande est forte depuis que le gouvernement a permis aux centres de soins personnels et d’esthétisme de rouvrir leurs portes, après deux mois et demi de fermeture forcée à cause de la pandémie de Coronavirus.
«Je croyais que la reprise ressemblerait à un ‘’rush’’ du temps des Fêtes, mais c’est beaucoup plus gros que ça!, de lancer Christian Poirier, coiffeur et propriétaire de Coiffure Euphoria. À chaque jour, nous avons de 25 à 50 clients/clientes à rappeler, et ce, même avec une réceptionniste qui gère les appels du matin au soir. C’est quelque chose, mais c’est un beau problème, surtout après un aussi long arrêt», ajoute-t-il.
M. Poirier prend les bouchées doubles – et même triples – alors que lui et quelques-unes des professionnelles du salon ont décidé, pour quelques semaines, de travailler de 6h du matin à 11h du soir, six jours sur sept, afin de faire du rattrapage et de ne pas faire attendre leur clientèle trop longtemps.
«On va faire l’équivalent de trois mois en un seul!, affirme Christian Poirier. C’est l’adrénaline qui nous permet de fonctionner à un tel rythme. Pour les quatre premiers jours, nous avons reçu au moins 200 personnes. La journée que le gouvernement annonçait qu’on pouvait rouvrir, ç’a pris à peine 30 secondes avant que les gens commencent à nous contacter pour prendre rendez-vous. C’était fou et c’est encore la folie furieuse!», raconte-t-il.
Mesures de sécurité
Pandémie oblige, les salons de coiffure ont dû faire de gros ajustements pour reprendre leurs activités. Chez Euphoria, par exemple, on a investi entre 3000 et 4000 $ dans l’achat de plexiglas et l’installation d’un nouveau lavabo destiné au lavage des mains et à la désinfection. Aussi, le personnel a dû suivre une formation d’une heure et 45 minutes sur les mesures à respecter, en plus de porter masque, gants, visière ou lunettes de protection et tablier ou cape.
«Il a fallu réapprendre à travailler d’une nouvelle façon et intégrer les consignes, alors que chaque chaise est désinfectée entre les rendez-vous, qui sont espacés de 10 minutes, indique Christian Poirier. La désinfection va d’ailleurs rester après (la pandémie), car la gastro, par exemple, va toujours courir. Et pour assurer une sécurité supplémentaire à la clientèle et au personnel, on fait remplir un formulaire aux clients; ce sera ainsi plus facile de faire les vérifications nécessaires s’il y a un cas de Covid-19», explique-t-il.
Si la reprise en force est très bonne pour les affaires après une aussi longue sécheresse, elle fait plaisir aux coiffeurs et coiffeuses pour une autre raison: «C’est tellement le fun de revoir notre monde, nos clients/clientes, qui sont nos amis. On peut enfin recommencer à faire du social et à placoter!», souligne M. Poirier en rigolant.