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Enfin ouvert!
Le salon de coiffure Euphoria réouvre enfin ses portes

Christian Poirier, propriétaire du salon de coiffure Euphoria à Val-d’Or, a bien hâte de retrouver ses clients après un mois difficile financièrement.

Si le changement de palier d’alerte de COVID-19 permettra à plusieurs commerçants de respirer un peu mieux en zone orange dès aujourd’hui, des inquiétudes persistent dans les restaurants et les gymnases en raison des restrictions.

« Je suis bien contente que le confinement plus sévère des dernières semaines n’ait pas été prolongé, lance la directrice générale de la Chambre de commerce de Val-d’Or, Hélène Paradis. L’état de la pandémie ici justifie que les commerçants puissent rouvrir leurs portes. »

En Abitibi-Témiscamingue, où seulement 15 nouveaux cas de COVID-19 ont été recensés la semaine dernière, l’assouplissement des mesures sanitaires permettra aux gens d’affaires de souffler un peu.

Comme six autres régions, elle passe en zone orange dès aujourd’hui. Le couvre-feu est aussitôt repoussé de 20 h à 21 h 30.

En plus de la plupart des commerces non essentiels qui rouvriront leurs portes, comme partout au Québec (voir autre texte), les restaurants et les gymnases pourront aussi accueillir des clients, sous certaines conditions.

Un registre des clients devra être tenu, seuls deux adultes pourront s’asseoir à une même table, la réservation est obligatoire et la carte d’identité aussi.

Mais « au moins, on est ouverts. […] Enfin ! »,se réjouit la propriétaire du resto-pub L’Estaminet à Rivière-du-Loup, dans le Bas-Saint-Laurent, Mylen Ouellet.

LOIN D’ÊTRE IDÉAL

« On voit ça comme un projet pilote », résume le vice-président aux Affaires publiques et gouvernementales de l’Association Restauration Québec, François Meunier, qui juge que cette réouverture est « loin d’être idéale ».

Perte d’employés, retard dans la livraison d’aliments à cause de la reprise rapide, impossibilité de faire du profit – ou très peu – avec les restrictions actuelles : les craintes sont nombreuses pour les restaurateurs.

« On ouvre à perte, c’est pas avec ça qu’on va survivre très longtemps », lâche le propriétaire du buffet Sam Sam, à Saguenay, Benjamin Lee, qui a choisi d’ouvrir du jeudi au dimanche pour diminuer les coûts.

SITUATION PRÉCAIRE

« C’est vraiment agréable de repartir la machine. Les nouvelles inscriptions et les appels affluent ! » raconte le propriétaire du Complexe Fitness Santé, Christian St-Gelais à Jonquière, qui a failli cesser ses activités en janvier.

Malgré l’excitation de certains, le porte-parole du Conseil canadien de l’industrie du conditionnement physique, Gabriel Hardy, craint pour la survie des établissements en zone rouge.

« En juin dernier, un sondage indiquait que 75 % des gens disaient vouloir revenir quand les gyms allaient rouvrir. Aujourd’hui, c’est 35 %. La situation est très précaire », affirme-t-il.